yep

  • Union

    Un soupir une fleur abstraite,
    L’oreille reçoit les bouquets et les plaintes
    Les cercles s’emmêlent
    Joies et peines, sans choix du cavalier

    Un soupir, parle pour le granit,
    Ce taiseux, cet immuable silencieux
    Enterré, qui vibre pour chaque chute, pour chaque saut,
    Il retient la joie même sourd à la musique.

    Une tempête en ma direction. Sèche, qui appelle l’eau.
    Dénaturée, servant la douceur.
    Elle part diluer la mer.
    Loin et attendue, proche et menaçante.

    10/09/2022

    
    
    
  • Ma vie

    Dans la pénombre
    Soulever le coin d’un rideau

    Voir le coureur
    transpirer après le sport
    et continuer sans eau

    La vie trébuche sur l’herbe, sur les brindilles craquantes, sur l’autre vie souterraine

    Le coureur explose
    et court.

    15/0/2022

    
    
    
  • Le bruit et l’image d’un filet d’eau qui dégouline sur une pierre.

    Comme le temps qui passe.
    Une éternité de temps qui passe.
    Dans la nature cloisonnée,
    Infinie dans l’espace
    mais fermée dans l’esprit.
    Cloison du bleu.
    Céleste.
    Je…
    Idiotie du printemps.
    Cet air frais envahit la surface.

    04/04/2020

    
    
    
  • Bateau et tango

    Cette marche blanche toute vieille
    Une embardée bleue neuve usée
    Mes yeux bruns délavés
    Un pas alcoolisé
    Une baie au loin
    Je tombe
    Rouge

    Vie ou trépas

    en

    un seul geste

    Aréactive. Pas sobre.

    Coma.

    Virgule.

    Un point au fond.

    Un pont au près.

    beaucoup
    de
    lumière

    trop de bruit

    Hadès t’attend.
    La vie / t’agresse.

    Pour autant :
    Je chéris l’instant chérissable.
    Il est dans le creux, entre les reins, de la pyramide.
    Dans ses lignes qui ne fuient
    pas le présent.
    Je chéris, l’enfance,
    Complexité dénudée, reste de lumière, absence d’inflexion.
    Je chéris, l’animal à côté de moi.

    02/03/2020

    
    
    
  • Mort à la fin

    Descendre du fleuve de la vie,
    Se poser un instant,
    Se dire :
    Lire.

    Figuratifs personnages,
    S’empilent au fil des pages.

    Mort inéluctable,
    Nous fait dire l’auteur.

    Mort de personnage, auteur mort, et moi ma mort à la fin du fleuve.
    Le stylo russe effleure l’âme pointue.

    Narratif jusqu’au souffle,
    Qui se perd quand j’éteins la lampe, page 453.

    01/11/2019

    
    
    
  • Murmure et Balivernes.

    Des bruits incompris

    Un soupir inexact

    Nous nous entendions.

    Dans l’entaille qui a survécu

    saigne un liquide de souvenirs,

    qui s’évapore un peu, progressivement.

    Laissant un condensé.

    Impossible de se retourner.

    18/09/2019

    
    
    
  • Balance.

    Le beau navire, une grande étoile blanche.
    Il veut s’en sortir elle le garder.
    Il part à la dérive dans la nébuleuse.
    Les yeux dans l’espace il s’échappe.

    Métamorphosé. Humain.

    L’esprit tourne de l’œil le regard fuit.
    L’esprit avale le vide entre les atomes, l’esprit carcasse de la sagesse.
    Les atomes dansent plus serrés.
    Il enrobe de consolation l’indécision d’une vie.
    Il pleure, vacillant, la justice du cœur ; la justice inégale.

    Le cœur est vide,
    Invité qui veut.

    22/08/2018

    
    
    
  • Accolades, topographiquement incorrectes.

    Tu m’as chanté en premier :
    « je t’ai attendue ».

    Tu attendais sous la pluie,
    la pluie fine des beaux jours.

    Météorologie de mon être.

    C’était un plaisir de voir,
    tout toi tout éclaboussé.

    C’était un soupir sacré, ce reflet dans une flaque de tout toi sous l’arche d’un temple.
    Le triomphe de tes yeux quand je t’ai dit les petits points.

    Puis nous sommes passés aux blasphèmes.

    30/07/2018

    
    
    
  • Odieux souvenir.

    Tu as tellement prié que même n’étant sûr de sa présence,
    le jaune fugace d’une étoile qui file te fait penser à moi.

    Il chauffait trop et il brûlait,
    Tu as été clément,
    Et maintenant tu aimes l’odeur d’un feu éteint.

    Tu as jeté l’ampoule par la fenêtre,
    Tu n’en pouvais plus,
    Tu le vois venir,
    Tu l’attends,
    Le bruit du verre brisé.

    De là-bas, tu entends les dégâts.

    Et pour la route, tu m’avais pris :

    -5 litres de sang
    -un nez deux yeux
    -quatre membres un cœur.

    18/06/2018

    
    
    
  • Anthologie d’anthologie (2016)

    De temps en temps, le stylo glisse, il n’a pas d’élan, il fait des points.
    Les mots dansent pour eux-mêmes se fichent du sens et des pas.
    Le parapluie s’ouvre, le papillon se pose et la terre tourne,
    sous la pluie.

    Je suis triste 14h40.

    Tu n’es pas d’ici tu ne peux pas m’inspirer. Mon imagination a fondu sous l’attente, et j’ai avalé l’encre pour être sûre de te garder.

    Tu n’es pas venu tu ne sauras pas, que je me suis maquillée avec de hauts talons. Tu ne saura pas non plus que les aiguilles du mécanisme ont rouillé, tellement engluées.

    Rouen, 20h04.

    Terrasse le soir.
    Je t’ai quand même
    écrit un texte,
    un beau.
    Puis je l’ai publié
    sur un mur,
    un drôle.
    Et je t’ai préparé
    un café ce matin,
    un doux.

    
    
    
  • Bras des ténèbres cherche soleil.

    Majestueux et nu.
    Il veut la braise sacrée,
    Il est lent…
    A l’extérieur explosif, du verre sous l’eau chaude,
    A l’intérieur éteint, après la tristesse.
    Il est beau comme la colère.
    Et poursuit la flamme éméchée qui cajole, brûle et montre le chemin.
    Il attire à lui une immense foule de bougies, prétendantes.
    Il tend la main.
    Un peu d’eau, et pschitt,
    A la suivante.

    19/03/2018

    
    
    
  • Il est parvenu à combler l’abîme tranchant de la platitude.

    Quelqu’un a fait quelque chose pour moi :
    Une description liquide du calme matinal.
    Des collisions brusques dans une tasse.
    Il a inventé le café.

    Brûlant mais silencieux,
    Avant la faim avant la soif,
    j’accouche de ma journée en te sirotant.

    Fais griller le pain maintenant,
    L’Italie s’est levée avant nous,
    Et bois le jus depuis 30 minutes déjà.

    05/03/2018

    
    
    
  • Je fixe le pastel qui fixe les mouvements du personnage qui me fixe.

    L’électricité cherche un chemin parmi mes neurones.
    Un éclair relie mes tempes.
    Je ferai et ça et tout.

    Flash.
    Une ampoule s’allume, deux ampoules, elles grésillent.
    Des photos son prises, trois puis quatre. Les photos mangent le temps, le dévorent, lui donnent du noir à broyer, l’envoient paître et définissent le cadre de ce qui reste.

    Illumination.
    Un soupir, je me reprends, ça me reprend.
    Nouvelle idée. Autre image.
    Une peinture.
    Parfaite de consolation.

    Stop.
    L’eau est un poison à qui dessine le temps.

    28/02/2018

    
    
    
  • C’est raconté d’une autre manière.

    C’était le bleu et le rouge,
    Mais un ton plus clair, un peu plus saturé.
    Toujours eux mêmes,
    Joliment rien qu’eux-mêmes.

    C’était sur ce film,
    Avec des voix qui n’avaient pas de couleur.
    Les personnages explosèrent.

    Je préfère la lumière du jour,
    et toi ?
    Le jaune.

    Les personnages étaient en miettes.
    Le préposé à la photographie fut viré.
    La dame des couleurs pleurait.
    Parce que ce n’était pas la bonne version.

    24/02/2018

    
    
    
  • Ce n’est pas grave.

    Alors que je voulais aller dormir et que mes mains sexy cherchaient à se joindre en prière, j’eus cette riche idée.
    Il fallait se soigner. Soigner.
    Une ampoule grésilla.
    Faire disparaître le chagrin.
    Bizarre, ce profond chagrin me quitta sur le coup. Je voulus le retenir, en avare, dans mon gentil cœur.
    Désordre temporel aidant, une toilette s’imposa. Je me perdais dans une boucle. Le savon sur mes mains sales glissa et je ne pus aller vers toi pour te laver de moi.
    Chagrin alors décédé, sa trace se répandit.
    Mon pantalon craque. J’ai grossi je suis pleine de larmes.

    08/01/2018

    
    
    
  • Et merde.

    La purée de souvenirs est ramenée à moi.
    Mais où sont parties les patates !
    Elles voguent, nues jambes vers le paradis.
    Elles divaguent, pleines de vodka et pleines de légèreté.
    Et snif ! Toi qui es resté, jambes poilues sur terre,
    Tu regardes, les hachoirs sans merci.

    04/01/2018

    
    
    
  • Ce creux

    Qui accueille le temps, cet air qui travaille mes poumons. La recherche hagarde d’un trait, d’un visage ou de gens m’occupe. Je m’affole d’en trouver autant. Eux m’ont ils trouvée ? Cette vague déferle. C’est ma tristesse qui l’envoie ; le message inonde mes cheveux. Je boirais bien la mer. Un point. Un tout petit point, sautille sur mes pieds. Mon chat a des puces je crois. Enfin, la lumière et sa vitesse. Elle traverse assez facilement l’humidité bleue. La beauté finalement.

    01/01/2018

    
    
    
  • Déraper sur la vie

    Démarrer la naissance en fanfare, crier par klaxon et pleurer sur un sein ou l’autre.
    Glisser à travers champs de bitume, et blés de soja.
    Poursuite du beau modèle comme, si j’y étais, comme, si j’avais une chance.
    STOP/pause.
    Avec lui, sans phare et sans appel.
    Accélérer, accélérer jusqu’au tourbillon de turpitude, jusqu’à l’accident sans lendemain.
    Freiner puis feindre.
    Dormir, manger, c’est fini.

    18/10/2017

    
    
    
  • J’ai saigné avec le sang

    Que j’avais encore entier.
    Pour une ébauche, pour le croquis,
    pour l’esquisse d’un amour à peine conquis.
    J’ai rendu mes tripes en dansant.

    J’ai tournoyé dans le plaisir,
    dans le passé, et à la folie.
    Oeil du cyclone.

    Et puis le vent l’a emporté.

    J’ai saigné avec le sang,
    de  mon premier amour.

    14/10/2017

    
    
    
  • Simple

    Un parchemin à la couleur écrevisse est déplié sous mes yeux. Quelqu’un est mort c’est manifeste. Le salut se couche et la nuit ne promet aucune fantaisie. Il ne reste qu’à lire la lente agonie qui s’offre. Il ne s’agit pas d’un texte à larmes mais d’un autre. Orgueil d’hier devenu prétention d’aujourd’hui « je ne vaux plus rien ». Le pauvre artiste le triste sire ne vit plus. Il s’est dégarni en vendant ses cheveux un par un, pour les lettres une par une.

    30/08/2017

    
    
    
  • Bois ma vie

    Regarde comme je me moque.

    Un peu obstinée dans mon crâne.

    Mire les fleurs se faner et jouis de l’arbre trépassant.

    Ressuscite-moi.

    30/08/2017

    
    
    
  • Une danse sur la lune

    Je ne suis pas dans ce monde-là,
    juste un peu absente
    voulant ça, ne sachant point
    Je suis sur un pont
    Le bois craque, l’arche s’arqueboute
    Il reliait aujourd’hui à  l’imaginaire
    je ne suis plus là.
    Je pars de travers
    un pied en avant
    l’autre en arrière.
    Le grand-écart entre hier et la vie rêvée.
    Je me rends compte. Applaudissements.
    Qu’il est tard.
    bien tard et que l’acrobate de minuit,
    a chuté, sans filet.
    C’est fou, si fou l’ami.
    Encore un pas et j’y serai arrivée.
    « Déteste, déteste-toi. Plonge la tête dans le robinet ; le poisson que tu trouveras là sera plus à sa place que toi ».

    30/08/2017

    
    
    
  • J’ai aimé

    Par delà ma vie,
    Par delà la tienne,
    Fort, proche, intense.

    J’ai rêvé,
    D’étoiles d’eau salée,
    tristement.

    Je t’ai vu…………………..
    comme un prince
    Dans ses ténèbres,
    dans son cauchemar
    Torturé

    21/05/2017

    
    
    
  • Remous et quiétude 

    J’aurais tellement voulu
    Cela m’aurait tellement plu ;
    Une belle journée
    Ou plutôt une longue nuit ;
    Un songe avec lendemain, une bougie éternelle ;
    Te chérir avec une caresse ;
    Un amour.

    J’en ai fait le tour
    De ces hommes qui te sèchent le coeur.
    Et ces peines de toujours
    D’absolument tous les jours
    Se reposent dans mon âme.

    J’y suis allée,
    La fleurs au fusil et les pieds nus.
    Visiter les falaises
    Elles sont penchées,
    Et le silence s’y est fait mien.
    Je suis tombée,
    Et depuis je ne veux plus de rien.
    Un autre jour, peut être
    Qu’on ira plus loin vers le large.

    19/05/2017

    
    
    
  • Via

    C’est de loin en loin,
    La spontanéité que je préfère chez toi
    Un certain manque de retenue
    Rien de préparé
    Le chemin le plus court

    23/01/2017

    
    
    
  • École buissonnière

    Prendre
    Une définition
    Et la faire changer de sens
    La faire changer d’avis
    Lui faire comprendre que son sens est mauvais
    Et qu’il faut changer de direction

    L’emmener avec soi
    La faire voyager dans tous les romans
    Elle verra bien comme elle va grandir en lisant

    Ne sois pas jalouse, tous les mots sont beaux
    En tout cas, toi, oui.

    14/01/2017

    
    
    
  • Un symbole

    Hier j’en ai croisé un
    Il souriait, il ne bougeait pas.
    Puis, il s’est mis en mode GIF

    Et il est devenu moche

    L’émoticône s’est ensuite transformé

    Le symbole du symbole s’est parachuté
    Sur ma gueule, mon doux visage

    Et j’ai été obligée de sourire
    Et de ne pas bouger.

    
    
    
  • Les mouches

    Un insaisissable jour,
    Les choses éphémères arriveront.
    Une nuit elles partiront.

    Un jour,
    Les mouches effaceront ce tableau.
    Et au bord du tableau,

    Les craies neuves s’offriront à de nouvelles gens.

    Un autre jour,
    dans le futur, sur la terre,
    dans cette pièce
    à une heure du  lever
    Tout s’accélère.

    Les mouches sont mortes, et les personnes ne peuvent plus écrire, elles doivent vivre. Les humains ne peuvent plus attendre que le tableau se vide. Il faut être sûr de soi maintenant que l’on ne peut plus rien soustraire.

    Quand le brouillon disparaît, après que les montagnes russes des prévisions écrites ne sont plus pesées, le charme vacille. Il n’y a plus d’inspiration avant l’expiration.

    Tout est brouillon. Rien n’est fait tout est voulu. Il n’y a plus d’expiration après l’inspiration.

    Où est le présent, quand le temps se fait sauvage ?

    12/01/2017

    
    
    
  • Caprices

    Je n’ai pas envie d’écrire sur l’écriture, ça n’a aucun sens. Les pastels de la vie colorent le ciel, et les ruptures de tons et d’intensité font écho aux événements rouges et aux faits gris. Rien ne galope comme le bleu par les nuages, nuage annonciateur de gouttes, bleu messager de la distance. Le vert des prairies n’a jamais été aussi proche de la terre. Et la narration de pas foulés dans l’herbe n’est qu’une marche, une brassée vers une histoire plus fantasque.

    Le rose que porte cette robe d’enfant est déjà dans la nature, il vêt les fleurs d’éclosions diverses. Halte.

    Le soleil se couche.

    Il provoque la levée d’un brun de poussière. 

    L’humain qui est là pour être force de la nature appelle à lui le sucre contenu dans le jaune.

    Il prend forme. Le miel prend forme, il est drôle. L’enfant détale et arrive à l’humain pour lui demander pourquoi ?

    C’est comme un élastique les couleurs, on tire fort dessus et elles ne déçoivent pas. C’est comme la différence entre un homme et une femme la couleur, ça se mélange dans tous les tons.

    01/12/2016

    
    
    
  • Une chaise

    Dans un beau jardin d’hiver enneigé, la chaise s’assoit sur l’herbe. Elle tourne le dos au château-fort qui se défend d’être lui-même. La chaise sent la neige fondre sous ses pieds et jalouse les feuilles des arbres d’être si bien protégées. La gravité de la situation ne lui est jamais si criante que lorsqu’elle voit les flacons se dissoudre sur son siège.

    30/11/2016

    
    
    
  • Légèreté

    Une rue
    Qui va de loin en loi
    D’alcool en rires
    De bar en filles

    En la longeant
    Je cherche un oubli désirable, une fête sans espoir
    En l’allongeant

    Un peu de bulles pour me battre contre ma gravité
    Gravité qui m’attire au sol
    Qui m’amène sur elle

    Je suis perdu et aime à me perdre
    Cette rue est mauvaise
    Cette rue est ma promise
    Dur réveil.

    21/09/2016

    
    
    
  • Jusqu’à plus soif

    Dormir, surtout. Que la moiteur s’engouffre dans ma conscience. Je ris de ma vie quand je dors, je me moque de ton refus quand je dors, je descend l’échelle irraisonnée et je finis toute nue, dans mon lit, à me réveiller encore et encore.

    M’habiller, surtout. Dans tous les sens de l’appartement. L’accessoire de la pensée : le miroir qui dit non à tout. Pour que tu puisse après dire oui à tout. Vitesse, rapidité, exécution, et voilà je suis prête en cinq minutes.

    Travailler, pourquoi pas. Il faut de l’argent pour manger et boire, pour dormir et s’habiller. Et tout cela empêche le temps de couler, il est trop occupé.

    18/09/2016

    
    
    
  • Nuit blanche

    Journée pâle,
    Les illuminés sont de sortie
    Ravagent la ville comme pour chanter
    Qu’il fait calme dans leurs coeurs

    Les fous veulent dire
    Par éclairs de paroles
    La relativité de ta réalité
    Ils veulent te communiquer
    Par traits de pensées
    Toute leur tête.

    Le raisonnable aimerait tant entendre,
    Ce que dit le taré
    Mais il aimerait aussi, parfois,
    Être barge pour être absolu.

    09/08/2016

    
    
    
  • Les corps

    Il faut le dire, les corps sont beaux.
    Vieillis, ridés, élastiques et jeunes.
    Ils nous signent, nous présentent, nous distinguent.
    Les seins en voie de séparation, les couilles asymétriques.
    Les corps sont beaux, pas tels que l’on les loue, pas tels que ce que l’on voudrait.
    Toi aussi, tu es beau ; mais tu ne l’as jamais su.

    17/07/2016

    
    
    
  • Banale

    Comme une insomnie toute de silence inspirée ; inspirant l’air de la nuit, expirant le refus du jour. Comme une voiture qui va trop vite, accélérant au feu qui brûle et ne décélérant jamais. Comme une plage où les touristes cherchent à parquer leurs molles vergetures. Comme une abeille qui butine la taille en valeur les couleurs vulgaires. Comme une gentille description du coin de la cheminée. Comme un chien qui caresse son maître. Comme une main. Comme une prose.

    17/07/2016

    
    
    
  • Complicated

    Hier, pour simplifier ce que j’avais sept fois sur le bout de la langue, je me suis mise devant le miroir qui me met le mieux en valeur, et je me suis mise à te raconter des histoires. Le miroir de petite taille me fait des gambettes qui sortent du cadre. La parole qui part de la bouche, d’entre les lèvres, se lève et enjambe les dents pour venir jusqu’à toi. Elle s’évanouit après t’avoir serré la main. Ta main est de nuage et tu disparait quand il pleut. Ma parole a traversé notre frontière, et l’irréversible s’est déclenché.
    J’ai tué mon rêve.Et ça, c’est de l’action. Je veux de la pluie, je souhaite cogner de la joie. Au lieu de passer mon temps à tergiverser entre le miroir et moi, et oublier et la fenêtre et le frigidaire, j’ai détruit le nuage et anobli les températures. Tout ce temps passé dans l’œil du cyclone m’amène à dire, au miroir et à ma vie gaspillée, « rien n’en vaut la peine, mais vous encore moins, rêveries et miroirs ».

    17/07/2016

    
    
    
  • A fleurs

    A chemise et à carreaux.

    l’été en transe,
    en soupirs et en balance.

    De la drogue à tout bout de champ,
    à bout de tout et sur le bout de la langue.

    Tournesols,
    pince-nez et tire-bouchon.

    Pour un prince,
    pour un twix et pour un lu.

    Sans argent,
    sans vêtement et cent ans après.

    Quand les anges,
    quand les femmes et quand les pieds,
    Marchent devant,
    marchent en décadence et marchent tout nu.
    Tout fout le camp,
    tout fond au soleil et tout rime à rien.

    17/07/2016

    
    
    
  • En presse

    Ce matin
    Brume de violence, poudre de quiétude factice.
    et Désolation de la Terre,

    Hier soir
    Victoire de la pluie, pluie verte et bleue,
    Danse du ventre appelle danse des jambes.

    A venir
    Jour longs et sans fins
    Optimisme et pessimisme
    Pessimisme et optimisme.

    13/07/2016

    
    
    
  • Hors sujet

    décalage horaire. 1 min, un pas, deux enfants de retard.
    décalage bancaire ; je le passe sous silence.
    décalage amoureux. ça existe, ça ? pas de décalage en amour.
    décalage poétique…, soi-disant.
    17/06/2016

    
    
    
  • Perdue et Accomplie

    Folle

    Comme un flocon de neige
    en plein mois d’août
    Posée sur une fleur cannibale

    Rapide

    aussi
    puisque le temps m’a expliqué
    Que l’attente est encore plus inutile que les turpitudes

    Joueuse,

    les lignes restent des lignes,
    les pleurs et des rages demeurent
    Sauf que la vie ne me fait plus peur.

    17/05/2016