Les voiles du bateau, l’ancre du navire, le marin de la marine.

Le marin. Pas grand ni grandissime, pas blond pas brun. Avec une tristesse discrètement apparente et les vestiges de cette drôle de vie, il part. Il part au large, en long et en diagonale du globe, du globe terrestre.  

L’ancre. Elle est belle, avec ses vies répétées et un visage de moins en moins conforme.

Et les voiles sont des trésors offerts à tous les enfants de la terre, de bâbord et de tribords.

Et à chaque fois ne pas être tranquille, parce que les vagues, parce que le monde, et puis les appâts du jeu et un peu de gourmandise. 

L’ancre est belle quand on la jette par-dessus bord, comme un marin sobre et désinvolte.

Une ancre légère pour petit navire. Une ancre maintenant mouillée.

Le marin se jette à l’eau, avec sa seule vie. Le marin joue à cache-cache avec le vent. Il voulait glisser sur les voiles, courir sur les vagues, léviter sans difficulté.

Du marin et de l’ancre, lequel plus beau laquelle plus belle qui quoi surnagera ?

L’ancre quand même lourde, le marin trop plein.

Qui coulera le plus vite ?

Le marin lutte et luttera toujours, là où il est tombé.

L’ancre sera levée demain, les voiles hissées.

Le navire sera guerrier, et la vie grimpera.

Laisser un commentaire