Et décousue. Il me faut cette machine à coudre pour reprendre ma parole et ce tissus. Cette chaussure aussi peut être reprise, pour retenir le flot d’eau externe. Sans purger le flot de mots internes, car je parle. Je parle de moi de mon enfance, de mon père et de ma mère mais je ne parle pas de moi.
Quand je parle je cherche quelque chose à dire et un peu de compagnie, fut-elle mauvaise.
Peut-être que tu aimerais parler toi aussi ? Sais-tu alors, qu’hier je me suis rendue compte que j’avais envie de te revoir. Je ne sais pas d’où cela m’est venu. Mais soyons clairs, je ne veux pas me mettre avec toi.
Je laisse un temps. Cela est presque un silence alors je reprends :
« J’aimerais voyager, j’aimerais me sentir seule, mais je ne sais pas où aller… ».
En continu :
« Que se passe-t-il ? Pourquoi cette tristesse ? » dis-je. Je vois qu’il est triste.
Il ne dit rien. Je ne sais pas comment le consoler. Je ne parle pas assez. Je ne sais pas parler.
31/07/2015
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