Félin sur couette

Grâce à son regard et par un bâillement ingénu,
La lumière rejoignit l’espace,
La vie toucha le sol.

Grâce à elle qui se mouvait lentement,
Panthère et solitaire.

Par faim, elle s’approcha d’une ville.

L’humain vivait comme à Spartes,
Immobile, stoïque, mélancolique.

L’affamée s’élança dans le pâturage.

Chasse nocturne, parasite, interdite.

Le garde fut arraché du sol
Pour meurtrir l’hypnotisante bête

Une flèche lécha ses côtes
Une autre piqua son flanc

Elle accusa son bourreau entre silence et plaintes

Le garde finit par céder et pansa la divine animale,
Soin impromptu, soin imparfait.

Elle avait sur les yeux
Deux traits de pinceau à paupière
Qu’elle a pu garder
Lorsqu’elle se réincarna en chatte.

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