Complicated

Hier, pour simplifier ce que j’avais sept fois sur le bout de la langue, je me suis mise devant le miroir qui me met le mieux en valeur, et je me suis mise à te raconter des histoires. Le miroir de petite taille me fait des gambettes qui sortent du cadre. La parole qui part de la bouche, d’entre les lèvres, se lève et enjambe les dents pour venir jusqu’à toi. Elle s’évanouit après t’avoir serré la main. Ta main est de nuage et tu disparait quand il pleut. Ma parole a traversé notre frontière, et l’irréversible s’est déclenché.
J’ai tué mon rêve.Et ça, c’est de l’action. Je veux de la pluie, je souhaite cogner de la joie. Au lieu de passer mon temps à tergiverser entre le miroir et moi, et oublier et la fenêtre et le frigidaire, j’ai détruit le nuage et anobli les températures. Tout ce temps passé dans l’œil du cyclone m’amène à dire, au miroir et à ma vie gaspillée, « rien n’en vaut la peine, mais vous encore moins, rêveries et miroirs ».

17/07/2016

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