Sophie

« Je veux un livre joyeux, avec des fleurs et des couleurs. Les couleurs iraient sur les fleurs, s’y trouveraient bien et le livre serait joyeux. Vous aussi vous voulez un livre joyeux, avec ou sans virgule, mais avec des fleurs et des couleurs ; je crois qu’il va falloir que vous l’écriviez, parce que ce n’est pas moi qui vais y parvenir …», pensait Sophie, ruminait Sophie.

Pleine d’une réalité vide, vidée de sa vie rêvée, elle divaguait, elle s’occupait. Le ailleurs de l’imaginaire la travaillait auparavant. Simplement, c’était devenu différent.

Car il n’y avait plus rien à faire, plus rien à espérer et le moulin des chimères n’était plus le même.

La lueur n’en finissait pas d’apparaître ; celle de l’aube, qui semblait hésiter à s’installer. A la regarder, on pouvait espérer rester dans l’espoir d’une vie à étoiles, d’une vie paisible. Ceci dit, certains auraient aimé voir la nuit à la place.

14/03/2015

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