yep

  • Consolation

    La nuit. La nuit, les étoiles. La nuit les étoiles fuient le ciel pour aller par les constellations vers un au-delà solaire.
    Seul. Seul par solitude. Seule la solitude tapant les êtres par pas-chassés peut approcher le décès.
    Mots perdus dans la myriade d’oreilles. Hurlés à voix basse par des personnes endolories.
    Perdu

    13/03/2015

    
    
    
  • Folie douce/adjectif et nom

    Je me heurte à ton superbe
    Je me joins à ma chère
    Je me soulage dans son étrange
    Rire chair attitude

    13/03/2015

    
    
    
  • Sans les mots

    Regards croisés,
    Lèvres en valeur

    Mes shoes enlacées
    Chemise de nuit

    -Mute-
    Ae fond kiss

    12/03/2015

    
    
    
  • Con comme

    C’est l’histoire, l’histoire d’une petite femme ;
    Adorant, adorant une émission où la littérature fait sa reine
    Attendant, attendant jusqu’à plus soif un magazine moqué par les tabacs,
    Fantasmant sur un acteur, beau, mais con comme un balai sans manche
    Et cherchant loin le passé là où l’on ne trouve que du temps.
    Cette histoire, l’histoire tragique de cette reine,
    Cette reine dont les rêveries ornent les pensées
    Dont les songes ne vont pas plus tard que le bout de l’annulaire
    Cette reine dont les balbutiements sont décrits comme étrangers à toute volonté de jaillir le mot/à toute langue dessinée
    Dont le souffle de la séduction ne s’est jamais arrêté à la moindre fenêtre
    Bah, cette reine est morte.

    11/03/2015

    
    
    
  • Fuite

    De mon cœur vers la parole les dires s’en vont ne reviennent pas.

    La plainte d’un sentiment de solitude détale en ta direction, galope jusqu’à l’aube renaissante.
    Un tableau volé de moi qui cherche et de toi qui dis non se trouve dans le grenier à ciel ouvert de l’infortune, dans les tréfonds pourris d’une bibliothèque de l’inconscient.
    Enfermés à plusieurs tours mon cœur et ce tableau se disputent l’envolée lyrique, une échappée par la luminosité.
    Rougissant blêmissant verdoyant le décor de ce portrait prend forme.
    Rougissant blêmissant s’allumant mon âme qui ne peut te ravir s’éteint.

    11/03/2015

    
    
    
  • Échec de la drague

    Autre
    Cet autre celui-là qui me plaît est-il donc venu pour me voir et me vaincre ? .
    Sorti des ténèbres comme l’autre Charmant
    Combattant les hyènes les chacals

    J’arrête
    J’arrête d’écrire des poèmes des poèmes d’amour.
    J’arrête de m’imaginer des scènes des scènes d’amour.
    J’arrête de penser à toi à toi cher amooouuur.
    Je vais me mettre à pleurer à chialer des larmes d’amour.
    Je rends les armes les armes de l’amour :
    J’arrête les œillades indiscrètes, les réflexions insensées, les mouvements pas très mécaniques
    Merde

    Merde
    Je me suis plantée de cible/j’aurai dû faire choisir mon père/demander conseil à ma mère

    Merde

    J’pige pu rien

    Merde

    11/03/2015

    
    
    
  • C’est urgent

    De

    Voir un peu comment mon filet se transformera en ton hamac.

    Et de

    Danser dans les lugubres couloirs de cet asile

    Sentir la joie parcourir d’un frisson la détente d’un après-midi

    Pour

    Revenir une après-midi encore quémander sans vulgarité

    Pour

    Vivre

    10/03/2015

    
    
    
  • C’est violent

    Comme il est doux de se lever le matin et de se coucher le soir. Telle que la journée est faite, il n’y aura bientôt plus de petit matin. Telle que la nuit est faite, les soirées vont disparaître.

    Je dors me lève mange ; Je change d’activité ; Je ne sais pas ce que je fais.

    Le jour et la nuit rognent l’avant et l’après jusqu’à se toucher.

    Écrire.

    Je veux une pause, une pause de rêve, une pause prenante. Je veux du travail, un labeur précis, une paresse achevée.

    Être ¨

    Là est le problème/la condamnation

    à présent l’air respiré choisit ta route

    Être ¨

    Là serait la solution si elle baignait l’éternité.

    Écrire

    09/03/2015

    
    
    
  • Bordel/

    Je suis en plein délire. Je trouve si jolie ta confrontation à la réalité chantée que je danse pour détourner leur course à eux de ton mouvement perpétuel à toi. J’ai les deux pieds dans le rêve, je ris à pile ou face sans faire tourner la pièce.

    La musique, quand je dors, sors par la contradiction de mes deux bouches et de mon oreille pour un paradoxe fanfaronnant et puis tu entends l’appel silencieux ?

    Ils jouent tous de la méchante trompette, d’où sort une fleur insolite insolente qui m’apitoie. Je joue le hasard sans tricher mais avec des dès pipés qui tournent tournaillent tourniquet autour des tout-venants. Je suis en plein éveil consciente de ma connerie je finis le piano à terme après l’accouchement d’une symphonie de rire, mais avant de commencer la tarte à la samba en retard.

    J’aime la vie, j’aime la faucheuse quand elle est grognon et qu’elle me chope en avance sur son repas, sur mon repos.

    La faucheuse n’y peut rien je suis immortelle par le songe, par l’expérience des traces que je laisse derrière et des pieds que je mets devant.

    Je, triste et joyeuse, suis une poupée qui ravit la vie, et soupire la mort. Toi tu n’es qu’un chiffon mal achevé qui jaillit sans tourner sans musique sans danse sans rien ni loi.

    Oh écriture, survivante des Arts et inspiration des paumés illuminés (tiens j’en fait partie) je vous trouve si saluable dans cette affreuse voiture de ballet que je veux te réécrire. Merlin, moi qui t’ai donné la vie, ta table ronde dans ton opéra n’est qu’une catastrophe inintéressante. Ton auteur t’a exploré de travers et le début du mot espoir au début de la pièce s’est transformé en fin du mot décrépitude à la fin de l’histoire.

    Oh Muse, oh pot de yaourt ! Tu ne fais pas de tache, tu es propreté mais tu ne m’inspire qu’une tâche laborieuse qui est âcre, qui est le dessin.

    Compagnon de ma conscience, de mon inconscience que je partage en subconscience.

    Je vois un air d’été qui vient vers moi, en robe d’hier et à fleur.

    Je te vois enfin qui me comprends, mon compagnon en robe.

    Je ne veux tout simplement jamais de cet ennuyeux pantalon, terne comme un hiver et maussade comme ces chansons épistolaire à demi-souffle.

    Haha ! Tu m’as crue ?

    Espèce d’idiot sans rancune, ne te souviens donc tu pas jamais du tout que je te fais cette blague à chaque fois. Je suis ta voie extérieure ton chemin inexact ta grand-mère folle et ton jardin qui n’est plus secret parce qu’il est sur papier.

    Genre de poète sorte de maudit espèce à bannir qui finit encensé. Genre de photo floue sorte d’instantané surprise espèce de polaroïd encensé qui finit banni.

    Je reviens à moi. Mais qu’ai-je donc écris ? Ne sais-je donc pas faire une phrase un peu plus propre, un peu plus belle, un peu plus aboutie ? Pas que rien n’ait de sens. Mais s’il faut compter sur une quelconque compassion du lecteur, où vais-je ?

    2014

    
    
    
  • Calme-toi

    Prends ta vie et tire-toi. Laisse tes affaires et regarde-moi une dernière fois.

    Tu n’as pourtant pas été cruel, tout ce qu’il y a de plus correct. Oui mais voilà, je ne peux pas t’avoir, oui mais voilà cela m’a fait trop souffrir.

    Non arrete ; elle ne m’a pas prévenu ma tendre mère. Oui c’est ça.

    Et puis à quoi t’attendais tu ? , ! Le chien la maison la blonde la porsche caienne. Bon, moi c’est rien de tout ça.

    Bon en fait, enfin je suis libre. En fait bon ; ça me plait.

    08/03/2015

    
    
    
  • Tes jambes mes jambes

    Hésitant, divagant, marchant droit par embardée

    Tes jambes Enjambant la soupe de tes pas,

    Mes jambes Rigolant les marches de nos vies.

    Démarche fonçante, défonçant les barrières

    Nous, main dans la main, zigzaguerons d’ivresse et de plaisir non caché

    Riant par le parcours des sentiments

    aimant par dessus tout la joyeuse blague

    De ma belle hauteur ton dos griffé

    De ma vie ta nuque pour moi à tout jamais

    Mes jambes tes jambes les jambes plein le ciel

    08/03/2015

    
    
    
  • Contre la raison

    Tu marches droit vers ces collines de vert dépravées,
    Tu chantes l’ivresse avec toute ta mélancolie de victime détachée,

    Sans lien, sans corde autour des poignets.

    07/10/2017

    
    
    
  • Un de plus

    Tout de suggestion, un pas en danse.
    De transpiration un geste en transe.

    Je me cache sous cette ombre farceuse,
    j’espère que tu n’en sauras rien.

    Les larmes, larmes, armes de ma fragilité,
    Marchent sur mes joues sans agilité.

    Humidité tropicale dans ce bocage de visage,
    J’ai fui la nuit que tu voulais m’offrir.

    
    
    
  • Et tout cela me tue

    Bam, la vie trépasse.
    Avant cela, il y eut,
    Un petit Pythagore par là, un grand amour par ci.
    Le souffle de ton corps passe sur mes nerfs,
    C’est bien et c’est mal.

    Froid et chaud.

    Tout est immobile, après la vie,
    la chair et les os sont en paix, jouant doucement avec l’esprit bienfaiteur.
    Le passé est sans signifiance et terne.
    Pas de futur pour aujourd’hui.

    
    
    
  • Je ne sais pas aimer

    Tu me l’as dit souvent
    dans le creux de l’oreille.
    Tu m’as aussi dit,
    Que j’échappais à la vie.

    Que je souriais trop,
    que  je pleurais trop
    surtout pour une personne qui ne t’a pas espéré,
    qui se fichait de tout.

    Tu m’as aussi dit
    « C’est maintenant ou  jamais »

    C’est vrai, c’est vrai
    Mais ce sont aussi des foutaises.

    21/05/2017

    
    
    
  • À tes paupières, elles sont touchées par la grâce

    Elles frétillent, suivant tes yeux,

    Elles se closent pour un sommeil amoureux

    C’est le désordre, elles clignent et hésitent entre un regard nouveau et un songe refait.

    Triste réalité, mouvement intérieur.

    La vie va et vient à travers les parois ravissantes de ton âme, et le destin de ton regard ne tient que sur ces fines cloisons. Tes paupières chasseresses se moquent.

    Mais referme les,

    Tu étais mieux les paupière closes.

    Je pouvais m’occuper de tes cheveux.

    11/03/2017

    
    
    
  • Joies

    C’est quoi ton histoire avec la vie ?

    Dis-moi si tu es heureux,

    si tu es épanoui,

    si tu es riche,

    ou si tu n’as rien ?

    C’est quoi ton histoire avec la tristesse ?

    la connais-tu

    la soigne-tu

    L’entends-tu ?

    Dis-moi tout.

    Le tout du rien, du vide et du néant

    Pourquoi dis tu que je parle à ta place

    Je cherche juste ta vérité.

    18/03/2016

    
    
    
  • En direct du travail

    Je te peins
    La joie.
    Je te peins
    Le concret
    Je te peins
    Une blague
    Tu attends

    Tu ris
    Le boulot n’est pas fait

    Effaçons tout et recommençons…

    07/03/2016

    
    
    
  • Intérieur/Extérieur

    Interface
    moi et le monde
    moi et les autres
    moi et ton corps.

    Nous sommes beaux et limités

    07/03/2016

    
    
    
  • Forcée

    De choisir mes mots
    un par un, tous ensemble
    Plaf La parole naît d’une impulsion
    -être avec toi
    Le silence nait d’une tristesse
    -être avec toi
    Tu t’interroge
    Tu réponds, tu me dis que je ne dois pas
    laisser mes rêves m’emporter
    Que tu donnes, Que tu prennes
    mais moi je ne souhaite pas que tu m’emportes.

    et je te chanterai une chanson d’amour comme on dit : toc toc

    Puis, pour faire la liaison entre passions passées et joies futures je te demanderai :

    Si je la chantais à d’autres et que j’en rêve
    si je l’ai déjà chantée et que j’y pense

    Te sera-t-elle contenue ?
    Mot pour mot
    Rêve pour rêve.

    29/02/2016

    
    
    
  • Inspiree

    
    
    
  • Des figurants au cinéma

    Ils rêvent comme dans des champs de contre-champs enneigés. Voguant par la couleur et sans dessin. Finissent le plan et tournent l’image.

    Peu de joie dans ce désert, tant de vie dans le bourdonnement. Les ombres divulguent le relief.

    17/01/2016

    
    
    
  • Un sublime

    Je t’empoignerai par l’affection et ferai de toi mon disciple roi.
    Je me jetterai dans ton inconnu pour trouver dans mon embrassade un tissu de ta chaleur épidermique.
    J’oserai de l’amour invisible, du tragique hilarant, de la magie déshydratée.
    J’userai des fleurs reçues, des mots dits et des promesses alors prononcées et déjà consommées.

    Je nous croirons pour de vrai.

    17/01/2016

    
    
    
  • Minuit et vous

    Au clair de l’étoile / Bordée par des draps de lumière / Je te vois.

    Tamisé comme par des volutes de velours / Filtré par la danse d’une fumée de cigarillo / L’éclat rouge scintille et s’éteint. / Il fait sombre dans ta présence.

    En direction de ta main / Par le chemin des cailloux brûlants / Lorsque traversant le lit des fleurs en jachère, / Je t’espère

    Et la patience d’une nuit / Le miaulement strident de tes pas fermant la porte de nos romances

    Réveillent.

    31/12/2015

    
    
    
  • VULGAIRE

    J’adore la vulgarité féminine. Ce rouge qui déborde des lèvres de la bouche. Ce top orange m’as-tu-vu (oui) est si indécent. Quel délice. Et en plus, pas de soutif ! Restons corrects, ne parlons que du haut, parce qu’au niveau de ; ça sent le scandale !

    29/12/2015

    
    
    
  • Cher passé

    Merci de m’avoir rendu visite hier soir, tu es peut-être parti un peu trop vite. Tu as un peu changé, le temps s’écoule si rapidement. C’est la première fois que je fais tant attention à toi.

    Vois tu passé, je viens d’une contrée où tu n’existes pas. A cette époque là, je ne savais pas que la différence entre hier et aujourd’hui, c’était justement toi ! Qu’est ce qu’un adulte sinon un enfant qui a un passé, et qui l’oublie ?

    C’est à toi qu’incombe la faute de me séparer de ce que j’étais, c’est toi qui vole mon innocence par l’expérience, c’est à cause de toi que la belle nostalgie clignote en mon âme comme une triste nouvelle.

    Ne désespère pas passé, tu sais bien que je passe outre tes réminiscences quand je le souhaite. Tu n’y es pour rien. Car je veux bien donner tout ce que j’ai mais je ne peux pas rester dans mon lit à rêver tout le temps. Il faut bien que j’accouche de toi.

    29/12/2015

    
    
    
  • Décalage / Préjugé // et vérités

    De ce que tu dis vers ce que j’entends. Tout disparaît réapparaît ; rien ne transpire comme une parole. Je ne reconnais en toi que ce que j’ai déjà dit ou vécu. La part d’ombre est la plus belle : elle est ce que je n’ai pas encore vécu, et peut-être ne vivrai jamais ! …

    Je ne reconnais en toi que ce que j’admire, je le prends pour une chose éprouvée, sans reconsidération et sans possible contre-façon.

    Je ne reconnais en toi que ce que je hais ; des mots délavés, des sens en fumée et du vide tout partout.

    Trois versions, une vérité ? Au fil de l’existence, avec le temps qui file, seule l’expérience est reine.

    Pour te comprendre et plus

    J’aurais voulu que tu sois un moi différent de moi.

    Alors il en découle de la tristesse

    Il pleut, elle pleure, il y a une peine à voir à travers la fenêtre. La fenêtre est ensuite ouverte par l’esprit, les pleurs effacés par les sentiments et les gouttes qui tombent disparues par ton soleil.

    FIN

    29/12/2015

    
    
    
  • On ne se rêve pas vieux

    Les parents sont voulus éternels, gentiment éternels. Ils semblent vieillir. Sous nos paupières relevées. Ce n’est pas notre fichue faute.

    La vie est quasi dominée, l’amour sous contrôle. Les rêves éclosent et nous perfusent comme de jolies roses.

    La musique libérée lâche l’énergie de l’espoir puis de la désolation.

    Personne n’est rien…quand il grandit !

    Perdre ou gagner, que choisir ?

    28/12/2015

    
    
    
  • Promenade

    Dans l’inconscient ? Je vais vous barber…
    Dans une longue rue torturée, qui sillonne les hauts et les bas de Rouen.
    Je marche sur cette rue qui me mène de petits bars en grandes surfaces, chantant sur l’air du temps et celui de la légèreté. Et en cherchant les traces du futur, je prévois la pluie puis l’amour. La pluie puis l’amour : cette rue ne va décidément nul part.

    En inhalant encore plus d’actualité, je mets mon humeur morose en action…Luttons, luttons par…l’humour, la lecture d’autres atrocités, la soirée, les arrestations, la traque du mal, le verre partagé.

    Finalement, je prendrais bien en peu de pluie, un peu d’amour.

    20/11/2015

    
    
    
  • Aujourd’hui

    Aujourd’hui,

    5 minutes à pleurer sur la misère du monde

    5 minutes pour penser aux autres

    5 minutes pour refaire le monde.

    09/11/2015

    
    
    
  • J’ai décidé de faire rimer les mots
    Avec eux-mêmes
    Car c’est bien plus commode
    Quand il n’y a plus de commode
    Qui soit à la mode
    Qui puisse changer de mode
    Sans aller au but
    On ne la trouve plus chez BUT
    Ni dans le livre
    Ni sans un livre

    14/01/2017

    
    
    
  • Tout ce que je fais

    Une clope
    Un repas
    Et puis plus rien

    Une danse
    Un aller retour
    Et puis plus encore

    Tout ce que je fais
    Pour me faire belle
    Tout ce que je fais
    Et puis plus rien

    14/01/2017

    
    
    
  • Oubliettes

    « Il ne fait aucun doute, mon amour, sur le drame qui va suivre. Quand tu sauras, mon amour, tu ne pourras plus t’en défaire ». Qu’y a-t-il de si terrible qu’une confession, qu’une parole puisse amener.
    Et pourtant, rien de plus tragique que la vie, surtout quand c’est drôle.

    14/01/2017

    
    
    
  • Dors bien

    Hier
    Sur la lune, les vers voulaient faire de cette place
    Un trou noir
    Et ils ont fait des cratères

    En ce moment
    Sur ce satellite
    qui garde la distance,
    Les lapins sautent de cratères en cratères
    Ils cherchent leurs petits.

    Demain, les pompes de l’espace
    Gonfleront la lune pour lisser ces petits trous.

    Je profite de l’astre un verre à la main
    Car j’ai vu la vérité dans le ciel

    03/08/2016

    
    
    
  • Douceur

    Et puisqu’il faut quitter la vie, que je la quitte au plus près du sol.

    21/08/2016

    
    
    
  • Pudeur

    L’orage chatoie les cheveux et ta douceur éparpille mes habits.
    La pluie cherche ma peau que tes mains cachent ; le ciel étincelle dune jalousie que la terre reçoit.
    La mer se balance. Et tandis que les algues se laissent faire elle noie le souffle tout doux qu’un soupir impose.
    Mon corps te rend la pareille.
    Comme la nature est tranchante quand il s’agit d’esquinter un silence.

    21/08/2016

    
    
    
  • Le destin c’est d’y croire

    Le but c’est d’y arriver

    La joie c’est de l’incarner

    L’intelligence c’est de broyer son cerveau

    La beauté c’est de se maquiller

    La paresse c’est de peut-être l’oublier peut-être pas

    Le jeu c’est d’y jouer

    L’effort c’est de le faire

    La fuite c’est de ne pas lui courir après.

    31/12/2015

    
    
    
  • Intérieur/Extérieur

    Ton rire sardonique, fait du bruit.
    Un peu trop, un peu trop méchant.
    Mais presque rigolo. Rigolo et/et/et ridicule.

    Ouste le rire, dégage haha ha,
    pas de visage végétarien,
    pas de sourire carnassier
    à la maison.

    Juste, je te mangerai avec un Bourgogne.

    Je ne veux pas,
    je déteste,
    et je maudis ta méchanceté
    sur douze générations au moins.

    Ta méchanceté vivra sans moi.

    Mais point de refuge à ta bêtise.
    Ta bêtise.
    Tu y es, tu t’y sens bien.

    Je prendrai ta bêtise avec un Chardonnay.

    Ma sottise ? Je ne sais pas.
    Non sûrement pas
    Pas complètement.

    Tu me laisses l’amertume et
    Tu me laisses le souvenir
    d’un beau voyage.

    Rien à foutre,
    j’ai le billet retour.

    Et un bon Chianti.

    Je vais où je veux
    et ma liberté n’a pas de physique
    Mon sang point de propriétaire vivant

    Tout le monde aimerait dire ça
    Je vais où je veux.

    Je ne sais plus où aller
    C’est ça la vraie question
    La politique du soi géographique

    Mes larmes réunies sont
    plus colorées que tes sentiments.
    J’y nage, quand pleurer me lasse.

    Avec du Champagne.

    
    
    
  • Les voiles du bateau, l’ancre du navire, le marin de la marine.

    Le marin. Pas grand ni grandissime, pas blond pas brun. Avec une tristesse discrètement apparente et les vestiges de cette drôle de vie, il part. Il part au large, en long et en diagonale du globe, du globe terrestre.  

    L’ancre. Elle est belle, avec ses vies répétées et un visage de moins en moins conforme.

    Et les voiles sont des trésors offerts à tous les enfants de la terre, de bâbord et de tribords.

    Et à chaque fois ne pas être tranquille, parce que les vagues, parce que le monde, et puis les appâts du jeu et un peu de gourmandise. 

    L’ancre est belle quand on la jette par-dessus bord, comme un marin sobre et désinvolte.

    Une ancre légère pour petit navire. Une ancre maintenant mouillée.

    Le marin se jette à l’eau, avec sa seule vie. Le marin joue à cache-cache avec le vent. Il voulait glisser sur les voiles, courir sur les vagues, léviter sans difficulté.

    Du marin et de l’ancre, lequel plus beau laquelle plus belle qui quoi surnagera ?

    L’ancre quand même lourde, le marin trop plein.

    Qui coulera le plus vite ?

    Le marin lutte et luttera toujours, là où il est tombé.

    L’ancre sera levée demain, les voiles hissées.

    Le navire sera guerrier, et la vie grimpera.

    
    
    
  • Félin sur couette

    Grâce à son regard et par un bâillement ingénu,
    La lumière rejoignit l’espace,
    La vie toucha le sol.

    Grâce à elle qui se mouvait lentement,
    Panthère et solitaire.

    Par faim, elle s’approcha d’une ville.

    L’humain vivait comme à Spartes,
    Immobile, stoïque, mélancolique.

    L’affamée s’élança dans le pâturage.

    Chasse nocturne, parasite, interdite.

    Le garde fut arraché du sol
    Pour meurtrir l’hypnotisante bête

    Une flèche lécha ses côtes
    Une autre piqua son flanc

    Elle accusa son bourreau entre silence et plaintes

    Le garde finit par céder et pansa la divine animale,
    Soin impromptu, soin imparfait.

    Elle avait sur les yeux
    Deux traits de pinceau à paupière
    Qu’elle a pu garder
    Lorsqu’elle se réincarna en chatte.