Je suis en plein délire. Je trouve si jolie ta confrontation à la réalité chantée que je danse pour détourner leur course à eux de ton mouvement perpétuel à toi. J’ai les deux pieds dans le rêve, je ris à pile ou face sans faire tourner la pièce.
La musique, quand je dors, sors par la contradiction de mes deux bouches et de mon oreille pour un paradoxe fanfaronnant et puis tu entends l’appel silencieux ?
Ils jouent tous de la méchante trompette, d’où sort une fleur insolite insolente qui m’apitoie. Je joue le hasard sans tricher mais avec des dès pipés qui tournent tournaillent tourniquet autour des tout-venants. Je suis en plein éveil consciente de ma connerie je finis le piano à terme après l’accouchement d’une symphonie de rire, mais avant de commencer la tarte à la samba en retard.
J’aime la vie, j’aime la faucheuse quand elle est grognon et qu’elle me chope en avance sur son repas, sur mon repos.
La faucheuse n’y peut rien je suis immortelle par le songe, par l’expérience des traces que je laisse derrière et des pieds que je mets devant.
Je, triste et joyeuse, suis une poupée qui ravit la vie, et soupire la mort. Toi tu n’es qu’un chiffon mal achevé qui jaillit sans tourner sans musique sans danse sans rien ni loi.
Oh écriture, survivante des Arts et inspiration des paumés illuminés (tiens j’en fait partie) je vous trouve si saluable dans cette affreuse voiture de ballet que je veux te réécrire. Merlin, moi qui t’ai donné la vie, ta table ronde dans ton opéra n’est qu’une catastrophe inintéressante. Ton auteur t’a exploré de travers et le début du mot espoir au début de la pièce s’est transformé en fin du mot décrépitude à la fin de l’histoire.
Oh Muse, oh pot de yaourt ! Tu ne fais pas de tache, tu es propreté mais tu ne m’inspire qu’une tâche laborieuse qui est âcre, qui est le dessin.
Compagnon de ma conscience, de mon inconscience que je partage en subconscience.
Je vois un air d’été qui vient vers moi, en robe d’hier et à fleur.
Je te vois enfin qui me comprends, mon compagnon en robe.
Je ne veux tout simplement jamais de cet ennuyeux pantalon, terne comme un hiver et maussade comme ces chansons épistolaire à demi-souffle.
Haha ! Tu m’as crue ?
Espèce d’idiot sans rancune, ne te souviens donc tu pas jamais du tout que je te fais cette blague à chaque fois. Je suis ta voie extérieure ton chemin inexact ta grand-mère folle et ton jardin qui n’est plus secret parce qu’il est sur papier.
Genre de poète sorte de maudit espèce à bannir qui finit encensé. Genre de photo floue sorte d’instantané surprise espèce de polaroïd encensé qui finit banni.
Je reviens à moi. Mais qu’ai-je donc écris ? Ne sais-je donc pas faire une phrase un peu plus propre, un peu plus belle, un peu plus aboutie ? Pas que rien n’ait de sens. Mais s’il faut compter sur une quelconque compassion du lecteur, où vais-je ?
2014